J’ai découvert à l’Université Laval un monde de possibilités.
Inscrite en création littéraire, j’apprenais la richesse des mots… J’étais face à moi-même… Me révélant en toute vérité…
J’admirais mes professeurs qui étaient auteurs, poètes, essayistes. Je buvais à même leur science. J’apprivoisais la poésie, apprenant à créer des images.
L’un des professeurs m’a dit : « Ta force est dans les poèmes courts ». C’est à ce moment que j’ai vraiment pris mon envol. J’ai su manipuler le langage avec plus d’intériorité. Plus de maturité. Me donnant entièrement, j’obtenais de bonnes notes. Cela me stimulait. Il m’était permis de rêver.
Un autre de mes professeurs, le poète Jean-Noël Pontbriand, a été pour moi une sorte de mentor. Il m’a accompagnée, soutenue, tout au long de mon parcours en création littéraire. Il a été mon inspiration. Il a été ma motivation. Monsieur Pontbriand avait une façon toute philosophique de parler de la poésie. Il parvenait à m’amener ailleurs.
Ces moments en création littéraire ont été marquants. J’ai su toucher à quelque chose d’indicible… Un esthétisme qui est ma sève… mon sang…
J’habite
un pays
d’arbres
et de jonquilles
septembre
comme une épiphanie de lumière
Johanne Laframboise
Recueil : Des lendemains de lumière
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